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Coup de pouce La MSA suit le gouvernement sur les retraites agricoles

Pascal Cormery, le président de la CCMSA, rappelle que la revalorisation des retraites agricoles ne dépend pas que de la MSA. © Franck Beloncle

Pour la revalorisation des petites pensions à 85 % du Smic, la MSA assure qu’elle sera opérationnelle à la date qui sera décidée par le gouvernement. Soit au 1er janvier 2022 « au plus tard ».

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La loi relevant le minimum de pension de retraite agricole de 75 à 85 % du Smic net, soit 1 025 euros par mois (pour une carrière complète de chef d’exploitation), a été votée en juin dernier, avec une entrée en vigueur au 1er janvier 2022 « au plus tard ». Les retraités espéraient sa mise en œuvre dès le 1er janvier 2021. Mais le ministre de l’Agriculture, invoquant des problèmes techniques, vient d’affirmer que : « Ce sera réglé au plus tard le 1er janvier 2022. »

À lire aussi :Chefs d’exploitation, une revalorisation des retraites qui se fait attendre ! (19/11/2020)

« Opérationnelle à la date fixée »

« La MSA a présenté une feuille de route qui nous rend opérationnelle à la date qui sera décidée et fixée par le gouvernement », assure François-Emmanuel Blanc, directeur de la Caisse centrale de la MSA (CCMSA), le 8 décembre à La France Agricole.

« Le gouvernement a indiqué que ce serait au plus tard le 1er janvier 2022. Nous serons prêts, poursuit-il confiant. Et si le gouvernement décidait au vu des données techniques que la date puisse être anticipée, nous serons prêts également. »

Et pour une éventuelle rétroactivité de la revalorisation ? « Techniquement, c’est compliqué, mais c’est possible. Si le gouvernement décide de cette mesure, nous serions prêts à la mettre en œuvre. »

Compilation des données

Le président de la CCMSA, Pascal Cormery, rappelle que la revalorisation ne dépend pas que de la MSA, mais de la compilation des données entre la MSA et la Cnav (Caisse nationale d’assurance vieillesse).

« Au départ, la loi Chassaigne, c’était pour relever le minimum de retraite agricole à 85 % du Smic, détaille-t-il. Ça ne posait pas de problème particulier à la MSA, puisque nous connaissons nos ressortissants. Mais au cours des discussions parlementaires, une condition a été ajoutée qui amène une problématique technique avec la Cnav. »

En effet, il a été introduit une mesure « d’écrêtement ». Celle-ci implique qu’un assuré ayant cotisé à différents régimes ne pourra percevoir le complément de retraite s’il dépasse 85 % du Smic, toute pension cumulée.

« Il est donc nécessaire d’avoir l’information spécifique de la MSA, mais aussi celle de la Cnav pour ne cibler que ceux qui, toutes retraites confondues, seront en dessous de 85 % du Smic », explique Pascal Cormery, nouvellement réélu à la tête de la CCMSA.

Aurore Cœuru

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